mercredi 25 janvier 2012

IGUAZUBIDA

1.Gualeguachu.

Après « seulement 4h » de trajet, nous arrivons dans le petit village de Gualeguachu. Ce village, bordé par le rio Uruguay (frontière naturelle avec l’Uruguay), est célèbre dans tout l’Argentine pour son carnaval. En effet, les we de janvier et février, le village fait « le plein » de visiteurs.
Nous arrivons sous une chaleur étouffante. L’auberge dans laquelle nous posons nos sacs subi malheureusement une panne d’électricité….La sieste a été dure sans ventilateur !
A chaleur d’été, orage d’été ! Le problème c’est que le carnaval n’a pas lieu si « il y a la moindre goutte de pluie » à l’ouverture. Commence alors l’attente « y aura, y aura pas » !
Finalement l’orage s’arrête et le carnaval a lieu. Il s’agit d’une piste de 300m bordée de tribunes (quasi-remplies) sur laquelle défilent (et s’affrontent) 3 équipes composées de danseuses (et quelques danseurs), chars, musiciens.
La première équipe passée, la pluie recommence. Le carnaval ne s’arrête pas mais le passage des 2 équipes suivantes a été accéléré, et nous terminons trempés. Ce fut un joli moment, très pailleté et rythmé (comme on peut s’imaginer un carnaval latino), mais les plumes n’étaient pas de sortie.



Nous prenons le bus le lendemain, après 6h d’attente à la gare routière (sans internet pas d’info sur les horaires… dur), pour Puerto Iguazu.

2.Iguazu.

16 h de bus plus tard… 
Il fait toujours aussi chaud mais l’auberge a une piscine ! Trop bien !
Nous profitons de la fin d’après-midi pour faire une petite ballade vers le « triangle d’or » local. 


 De gauche au centre. Paraguay, Brazil, Argentina

En effet, le Rio Parana et le Rio Iguazu forment les frontières naturelles entre le Paraguay, l’Argentine et le Brésil. Pluie sur le retour….

6h30 le lendemain, ciel bleu, nous sommes fin prêts pour aller voir les chutes d’eau les « plus belles du monde » !
Classées depuis 1984 au Patrimoine mondial de l'Unesco, les chutes d’Iguazu ("grande eau, grande rivière" dans l'étymologie tupi-guarani) sont constituées d'une juxtaposition de 275 cascades sur un front de 2,5 km et leur formation géologique date d'environ 150 millions d'années. 

On raconte que les indiens Caigangues, habitants des rives de la rivière Iguaçu, croyaient que le monde était gouverné par M'Boy, un dieu qui avait la forme de serpent, fils de Tupã. Igobi, le cacique de la tribu, avait une fille se prénommant Naipi, tellement belle que les eaux de la rivière s'arrêtaient quand la jeune fille s'y regardait. Grâce à sa beauté, Naipi était consacrée au dieu M'Boy et ne vivait que pour son culte. Il y avait, toutefois, parmi les Caigangues, un jeune guerrier appelé Tarobá qui tomba amoureux de Naipi.
Le jour de la fête de consécration de la belle indienne, pendant que le cacique et le pajé buvaient le cauim (boisson à base de maïs fermenté) et que les guerriers dansaient, Tarobá en profite pour s'enfuir avec la belle Naipi dans un canot, par la rivière, tiré par le courant. Quand M'Boy se rend compte de la fuite de Naipi et de Tarobá, il devient furieux. Il pénétre alors dans les entrailles de la terre et en se tordant le corps, il produit une énorme fente... et se forme une gigantesque chute.
Enveloppés par les eaux, le canot et les fugitifs tombent d'une grande hauteur et disparaissent pour toujours. La légende dit que Naipi a été transformée en l'une des roches centrales des chutes, perpétuellement, fustigée par les eaux troubles.
Tarobá a été transformé en un palmier situé au bord d'un abîme, penché sur la gorge de la rivière. Au-dessous de ce palmier se trouve l'entrée d'une grotte sous la Gorge du Diable où un monstre vindicatif surveille éternellement les deux victimes...

Malgré notre réveil matinal, nous sommes surpris par le nombre impressionnant de bus déjà présents. Il parait que le parc accueille prés de 8000 pers/jour ! On se croirait chez Mickey, nous qui aimons les espaces vierges…
Cependant, puisque les gens ont tendance à privilégier le train plutôt que la marche, nous avons le droit à une heure de balade dans la jungle, seuls ou parfois en compagnie d’animaux.



Et heureusement, car quelques photos plus tard, nous voila de nouveaux rattrapés par la pluie et l’orage. C’est dommage, trempés nous terminons le site en visite « éclair ».





Allez on vous laisse, 3 ans aujourd’hui, ça se fête !