lundi 20 février 2012

ORURO

Ville minière de l’Altiplano (3700m), à dominante Aymara, qui a connu son âge d’or (ou plutôt d’argent !) à l’époque des mines.
Aujourd’hui, Oruro est connue dans toute l’Amérique latine pour son carnaval.
Et quel carnaval ! Sans aucun doute le plus beau que nous ayons vu ! (désolé Gualeguaychu, mais vous ne jouez pas dans la même catégorie…)

Le carnaval dure 4 jours et accueille jusqu’à 1 million de personnes, dont 60 000 danseurs et musiciens.
Du coup la ville ouvre, écoles, stades, maisons pour loger tout le monde. Nous aurons droit à un dortoir de 25 lits, improvisé dans une crèche.

Le 1er jour du carnaval est dédié aux autochtones, qui défilent toute la journée (7 a .m – 3 a.m !!) en tenues traditionnelles, au rythme des flûtes et tambours spécifiques à chaque village. C’est le jour dédié à la Pachamama, la mère terre pour celebrer l’abondance des recoltes a venir. Offrandes et danses sont faites en son honneur.
Impressionnant de couleurs, de broderies !





Le 2ème jour, repos avant la tempête… En effet, c’est le jour de la musique de rues. Fanfares, danses, artisanat (et Pacena, bière locale) envahissent les rues.
3ème et 4ème jours, c’est l’entrée des diabladas (femmes du diable), thème majeur du carnaval.











C’est énooorme ! Des rues entières de musiciens, danseurs costumés et des tribunes pleines à craquer. L’ambiance est très joviale, les gens s’aspergent de mousse et d’eau à longueur de journée (et de soirée, moins cool quand il fait 10 degrés !).


 On découvre aussi, grâce aux mamas, èun breuvage local : le leche de tigre ! Du lait chaud, une pincée de cannelle et de coco et du singhani (l’alcool de raisin local)… tip top quand il fait froid !

Après 4 jours de fêtes (et un bon mal de tronche !) nous partons pour la capitale du pays, La Paz !

SUCRE

On redescend en altitude, plus que 2700m. Ici, c’est la capitale constitutionnelle du pays, la cité blanche ! Le bijou de l’art baroque de l’Amérique latine !






Un dimanche à Tarabuco…


Grace à notre super organisation, nous pouvons profiter du jour de marché dans le petit village de Tarabuco. Le dimanche, ce village situé à 1h30 de Sucre, transforme ses ruelles en un marché en plein air. La spécialité : les tissus en laine, tissés à la main, aux couleurs variées selon l’ethnie du créateur. Très joli et typique !

Après quelques balades dans les rues de Sucre, nous découvrons que les habitants sont de redoutables tireurs de bombes à eau.

A coup de pistolet ou de ballon d’eau, nous essuyons régulièrement des tirs de taxis, voitures ou encore de personnes perchées sur leurs balcons… On est sur le qui vive dans les rues de Sucre !

Aussi, c’est la première fois depuis qu’on est arrivé en Bolivie, que le type andin n’est pas hyper présent en ville. Les citadins de Sucre semblent plus « modernes » tant dans leur tenue que dans leur façon de vivre.
Qu’à cela ne tienne, nous partons à la rencontre des villages Jalq’a, dans le cadre d’un trek de 2 jours « made in bolivia ».

Cette région ouest de Sucre se caractérise par la présence imposante de la cordillera de los Frailes et les vallées où habitent les indiens jalq’a.






Magnifique rando, les montagnes plissées offrent un dégradé de verts calcaires mélangés au rouge de la ferrite.
Point d’orgue de la rando, l’impressionnant cratère de Maragua. Il s’agit d’une énorme formation géologique de 7kms de diamètre. 2 théories s’opposent : soit ce cratère a été formé par une météorite il y a fort fort longtemps, soit il s’agit d’un volcan inactif… Bref, dans tous les cas, aujourd’hui 2 villages y sont installés et sont séparés de quelques kms par un cimetière perché sur la butte centrale (histoire de se rapprocher des dieux…).




Le lendemain, nous découvrons la Bolivie rurale avec tous ces imprévus. 3heures de marche pour rejoindre un chemin de terre où passe le camion qui nous ramènera à Sucre. Après 2 heures dans la benne (très folklo), nous nous arrêtons et les premiers passagers qui descendent se mettent à courir… Descente d’un versant, traversée d’une rivière, montée d’un autre versant et hop, saut dans un 2nd camion. Pas de chance le camion tombe en panne après 200m et nous voilà, avec tous les boliviens (leurs sacs, les pioches, les bébés…) obligés de continuer à pied au travers des montagnes et vallées. On n’était qu’à 3heures de marche de Sucre… et personne ne s’est plaint...


Nous sommes impressionnés par leurs qualités de marcheurs, notamment cette petite mémé qui nous a tenu à distance pendant tout le trajet, chapeau ! (Ca doit être leur chaussures en pneu…)


Le temps d’une douche et nous sautons dans un bus pour Oruro et son carnaval, connu comme le second plus grand carnaval d’Amérique du sud, après Rio…