Cité coloniale à 4090m d’altitude, Potosi est la ville (de plus de 100.000 hab) la plus haute du monde.
Pour la petite histoire, Hualla, un indien de l’altiplano révéla à Centano (un aventurier espagnol) l’existence du « Sumac Orcko » (la plus belle montagne en quechua) située à Potosi. Sumac Orcko se révéla être une mine si fabuleuse que Charles Quint éleva Potosi au rang de ville impériale et lui donna pour devise « je suis la riche Potosi, le trésor du monde, la reine des montagnes et la convoitise des rois »….
Les espagnols exploiteront pendant plus de 3 siècles cette colline riche en minéraux et notamment en argent, abreuvant l’Europe de ces richesses. Aujourd’hui, les mines sont aux mains des boliviens mais les
conditions de travail restent identiques à celles du 17e siècle.
Les mineurs travaillent « au rendement » (entendez 8 à 14 heures de travail journalières), parfois sous une chaleur allant jusqu’à 40°C, à briser la roche et à remplir des wagons de 2 tonnes (qu’il faut pousser jusqu'à la sortie, qui peut se trouver à 5kms). Le tout pour 100 bols/j (environ 9E)
Germinal… une excursion qui ne laisse pas du marbre, si vous me passez l’expression !
Potosi, splendide par son architecture baroque, est pour nous une merveilleuse occasion de nous imprégner de la vie et de la culture bolivienne.
Du petit déj’ au dîner, ici, tout se fait dans la rue : jus d’orange pressé (30 cents le verre…), saltenas (sorte d’empanadas mais meilleures…), gâteaux à la crème ou secs, patates, fruits, pop corn maison (pour toi Matthieu ;)), et même une détection de diabète.
Quelques fernet de retrouvaille plus tard…. nous arpentons la ville à la recherche d’une guitare. Après une visite chez un luthier…je me rabats sur une guitare « de voyage » made in Bolivia.
C’est l’occasion pour moi d’apprendre une chanson de folklore argentin.
Bref nous sommes en bolivie, YESSSS !
